Dans ses œuvres, Théo Mercier analyse la manière dont nos héritages visuels et culturels se sont sédimentés au fil de l’histoire, afin d’y remonter d’harmonieuses contradictions. A l’invitation de l’équipe des commissaires, il s’est infiltré dans le processus de réalisation de l’exposition permanente « Méditerranées » et dans les réserves du Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MUCEM) et du Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-marines (DRASSM). Cette carte blanche propose un ensemble d’œuvres disposées au fil du parcours qui interroge la notion de Méditerranées à partir de fragments et d’objets éclectiques. L’artiste questionne les canons esthétiques qui ont longtemps prévalu et le rôle du musée dans la fabrique du patrimoine. Les musées créent de nouveaux rapports aux objets, les déplacent, et c’est aussi ce que fait Théo Mercier ici. En remployant, en assemblant, en hybridant des objets anciens, des matériaux collectés et du matériel d’exposition, il invite à imaginer d’autres formes, histoires et circulations d’objets possibles.