Et si, dans un futur proche, le continent africain revendiquait une place pionnière dans les ouvrages d’histoire de l’art moderne, conçus bien avant que Derain, Picasso ou Braque ne s’en inspirent ? Avec The Thrill is gone, Théo Mercier apporte un point de vue critique et désenchanté sur l’Histoire, comme principe narratif d’une série de sculptures périlleuses au carrefour de revendications identitaires et politiques. Si l’histoire de l’art est la fiction victorieuse qui façonne la mémoire collective, les musées ne seraient-ils les terrains de cette bataille idéologique ? Mettant en scène un musée en « état de guerre », l’artiste révèle le caractère fictionnel de l’institution, sa capacité à programmer la conservation ou l’obsolescence des œuvres et des objets.
Performances : Steven Michel, Marlene Saldana, Jonathan Drillet