En écho à la prophétie de Marcel Duchamp « The great artist will go underground », l’installation Je ne regrette rien présentée pour le prix Marcel-Duchamp 2014, tente une réécriture fantasmagorique des mythes de l’Atlantide et du continent Austral. Retournant à l’origine des légendes qui ont poussé les explorateurs européens à découvrir l’Île de Pâques et ses mystérieuses statues géantes Moaïs, Théo Mercier ravive ici l’histoire du choc des cultures dans une version post-industrielle. Entourée d’une collection de ruines miniatures d’aquarium, la reproduction d’une tête Moaï issue de magasins de curiosités à laquelle l’artiste a greffé un nez en PVC, incarne avec cynisme le mépris occidental à l’égard des cultures ancestrales.
Je ne regrette rien (détail), 2014, Acier galvanisé, résine, plâtre © Erwan Fichou